Toulouse et les pays d'Oc
De la Guyenne aux Pyrénées, en Gascogne, Auvergne, Limousin, Quercy et Aude.
Avec une introduction sur les coiffes de France
Madeleine et Françoise BESSON
La coiffure a toujours été un élément important du costume féminin et les peintres nous montrent toute la variété des coiffes qui ont été portées au cours de l'histoire par les femmes françaises. Signes d'une mode, images colorées de la vie du peuple, les coiffes ont donné lieu à de nombreuses représentations, tant dans la peinture, la gravure ou le dessin que dans le domaine plus récent de la publicité commerciale.
Les métiers liés à la coiffe sont nombreux et, en évoquant les brodeuses, les dentellières, les raccommodeuses de dentelle, les repasseuses, les modistes et les fabricants de rubans, c'est tout un monde économique que l'on traverse, et ce sont aussi des lieux populaires qui racontent une part de l'histoire de notre région.
Au fil des coiffes, nous suivons la Garonne, de la Guyenne jusqu'aux Pyrénées, en passant par la Gascogne, le Quercy, l'Aude afin de voir la variété de toutes ces coiffes qui émaillaient l'ancien Languedoc. Et nous arriverons enfin dans le Midi toulousain : si le chapeau de la Toulousaine est célèbre, on connaît moins tous les types de coiffes qui ont été portées par les femmes du Midi toulousain depuis la fin du XVIIIe jusqu'au début du XXe siècle. Coiffes qui marquaient la vie des femmes, de leur enfance, jusqu'à leur mariage puis aux épreuves qui frappaient leur vie, avec les coiffes de deuil ou de demi-deuil, ou coiffes associées aux différents métiers féminins, les coiffes sont bel et bien un élément marquant de la vie quotidienne. Coiffes de Toulouse, et coiffes des villes et des villages de la Haute-Garonne montrent là encore toute la créativité de ces ouvrières du costume qui inventaient une mode populaire vivante. Loin d'être un signe d'apparence, elles se révèlent plutôt comme le résumé de la vie populaire féminine et la marque d'une identité.
Les coiffes et tout le costume populaire font entrer dans la ronde de la mode ceux que Daniel Roche nomme « les gens de peu ».
Des mains se sont usées à façonner ces objets fluides et vivants, à sculpter une nature de mousseline ou d'organdi, des yeux parfois se sont éteints pour faire rêver d'autres regards, et dans ces yeux fatigués qui ne voyaient plus la lumière du soleil, restaient toutes les images, toutes les couleurs des fleurs et des feuillages qui les avaient guidées. À quoi cela tient-il que l'on soit d'abord étonné puis heureux de retrouver une coiffe ou l'image d'une coiffe portée par une femme il y a si longtemps ? Peut-être seulement à ce que l'on a oublié, dans un monde où tout est de plus en plus grand, de plus en plus uniforme, de plus en plus rapide, que l'objet le plus humble raconte une vie, que dans les formes si diverses de ces coiffes, se trouve l'image du monde riche de ses différences, que dans cet apparent élément de l'apparence habite la véritable histoire d'un peuple.
C'est un livre d'art sur un art disparu que nous vous proposons : les coiffes.
Cet ouvrage est le premier consacré aux coiffes du Pays toulousain et des régions occitanes.
Il n'est pas présomptueux d'ajouter que cet ouvrage sera de longtemps la référence. En effet, jamais une telle documentation, une iconographie, des descriptions aussi précises n'avaient été rassemblées.
Voyage dans nos paysages, c'est tout un monde qui s'offre à nous à travers les métiers, la vie quotidienne ; ce livre fait renaître une façon d'être, de vivre, une mode. car les coiffes sont à la fois le résumé de la vie populaire féminine et la marque d'une identité, notre patrimoine.
Grand format 22,4 x 29 cm. Relié toile avec tranchefile et signet. Sous jaquette pelliculée sur creator silk 150 g. Intérieur : 272 page sur Creator silk 170 g. Illustrations : plus de 640, dont 9 planches couleur et 17 vignettes.
ISBN 2-908723-50-6 - 64,00 EUR