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LE GÉNÉRAL À LA JAMBE DE BOIS


Raymond DE VERDUZAN

Ballotté entre l'Ancien Régime, la Révolution et les temps nouveaux préfigurés par Napoléon Bonaparte, Maximilien Caffarelli général du Génie, savant et philosophe, appartient à ces hommes illustres qu'engendra la région toulousaine.

Élève de Sorèze puis de l'école du Génie de Mézières (qui préfigure Polytechnique), jeune officier dans le corps du Génie, les garnisons se succèdent. En 1786, au décès de sa mère, il prend en mains l'administration du domaine familial du Falga. Gestionnaire avisé, c'est aussi un homme de coeur. Le patriote progressiste et libéral, déçu par l'activité politique, tentera de résoudre les difficultés engendrées par la période révolutionnaire.

Appuyé par Sieyès, il rejoint l'armée de Sambre et Meuse. Le 17 décembre 1795, exposé aux tirs d'artillerie, sa jambe gauche est fracassée. Au sortir d'une longue convalescence, il se rend à Paris où il devient un familier de Bonaparte. Caffarelli reprend du service actif à « l'armée d'Angle-terre »Š et prépare la campagne d'Égypte. Il enrôle savants et amis (Monge, Berthollet etc.), organise les services civils et militaires pour la campagne et l'embarquement sur les 335 navires qui appareillent de Toulon à destination de l'Égypte.
Son rôle est partout éminent : dans la soumission de Malte, le débarquement périlleux, une campagne qui se déroule avec son lot de difficultés, la chaleur, la soif. Caffarelli est toujours au premier rang. Le 11 août 1798 près de Salheyeh, il charge sabre au clair, combat au corps à corps. Sa témérité lui vaut une sévère semonce du général en chef.
Maximilien Caffarelli qui avait tenu un rôle primordial dans la préparation de l'expédition va donner en Égypte toute la mesure de son talent : améliorer la protection du Caire, faciliter la liaison entre Alexandrie et le Nil, participer à la création de l'Institut d'Égypte. Créations de fours à pain, constructions de moulins à vent, adductions d'eau, irrigation, urbanisation, conservation des « objets antiques », etc. ses activités sont multiples.
Il est au côté de Bonaparte dans la région de Suez, en route pour la Syrie, il dirige l'enlèvement des villes, rénove leurs fortifications, creuse des puits. Puis c'est l'horrible massacre de Jaffa, et Saint-Jean d'Acre : l'échec de Bonaparte, la fin du rêve d'orient, la mort de Max Caffarelli !

Cette biographie est suivie d'une étude généalogique de la famille Caffarelli, et d'un chapitre consacré aux frères : Philippe l'émigré, Charles chanoine et préfet (à Caen), Joseph préfet maritime (à Brest), Jean-Baptiste évêque de Saint-Brieuc, Auguste général et diplomate.

L'ouvrage se termine par une intéressante étude sur « l'état de noblesse ».

L'auteur

Raymond de Verduzan a été trente ans journaliste à la Dépêche du Midi. Il brosse dans un style alerte la carrière chaotique et brève du général à la jambe de bois.

21 illustrations, dont 6 en « belle page », 2 cartes, 1 fac simile, 1 tableau généalogique.
Format 16x24cm. Dos carré collé et cousu, couverture cartonnée, illustrée couleur, pelliculée.
Intérieur 96 pages, sur Paradis 90gr.


2-908723-44-1  -  18,00 EUR
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