mangeur de cigogne
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Le 31 mars 2004
Un délire de dAn
Une fable de AtonSeth
Oyez Oyez, entendez la terrible histoire de Jean-Jean, roi-souverain de la confrérie des mangeurs de cigognes, et bien sur mangeur de cigogne de son état. En ce temps la, un mangeur, le très sot et très vil Jean-Jean complotait contre les producteurs-mangeurs de cervelles farcies qui eux même murmuraient fâcheusement contre les mangeurs de cigognes, les tripiers affiliés aux mangeurs de cigognes, et les producteurs de fayots, eux même en rivalité avec les mangeurs de porc aux navets.
Et ce qui devait arriver arriva. Ce fut la GUERRE.
Armés de massues, au petit matin Jean-Jean le vil et ses mangeurs, panses remplies de viande de cigogne attaquèrent TOUS NUS, en raison d'une vieille et stupide tradition de la confrérie des mangeurs de cigognes, (ceci est une autre histoire) les mangeurs de cervelles. Evidemment, ce fut un carnage. Mais tel mangeur est pris qui croyait (sottement) prendre...
Malgré leur férocité et leur soif de sang, les mangeurs de cigognes furent littéralement démembrés par les mangeurs de cervelles armés de haches tranchantes, et alliés in extremis pour l'occasion avec les producteurs-mangeurs de fayots. Dans le bruit et la fureur de la bataille, l'on vit des bras, des têtes, des... divers morceaux de chair de mangeur de cigogne voler puis retomber sans grâce aucune sur le sol rougi.
Ainsi périrent Jean-Jean, le mangeur de cigogne et son clan de mangeurs de cigognes. La tête du vil et infortuné Jean-Jean, roi de la confrérie des mangeurs de cigognes fut mangée au cours du banquet de victoire par le guerrier mangeur de cervelle le plus valeureux, en conclusion d'une alliance entre les producteurs-mangeurs de cervelles farcies, les producteurs-mangeurs de porc aux navets et les tripiers mangeurs traitres.
Désormais, le mangeur commun n'a plus de cigogne au menu, jamais.
La cigogne est devenue depuis l'emblème sacré du mangeur du clan des fauconniers et de sa cruelle, sensuelle, mystérieuse reine qui attend dans l'ombre l'heure de son triomphe. Mais ceci est une autre histoire...
Le 30 mars 2004
Télévision
Avez-vous vu Roselyne Bachelot aux Guignols de l'info qui tirait sur une cigogne ? Clin d'oeil ou pur hasard ?
Un mot du webmestre [OT]
En décembre 2001, j'écrivais à mes proches un mail très personnel. Je sortais d'une période difficile et j'avais besoin de partager mes sentiments et avouer l'amour que je porte à ces personnes. J'y pense souvent, je connais ce mail par coeur, ce fut une période clé de ma vie que je n'oublierai jamais.
Il y avait cette phrase, je profite de ce site inutile sur un improbable mangeur de cigogne pour vous la partager : « Aller de l'avant ne suffit pas dans la vie, sans moyen, sans reconnaissance, sans amour, l'homme se fane, flétrit et meurt ».
Peu importe qui vous êtes, essayez simplement d'être à l'écoute de ceux qui vous entourent et restez tolérant envers ceux qui vous méprisent. L'amour est votre force et profite à tout le monde.
Les aveux de HotAmp
J'ai mangé de l'oiseau-mouche (c'était peut-être une mouche-oiseau), du pinson (d'où Mimi), du rouge gorge (une fois enlevé les plumes, la gorge n'est plus rouge), du piaf (un peu maigre l'Edith), de l'alouette (gentille !), de la grive (elle rit), du merle (à defaut de grive), du corbeau (accompagné d'un bon fromage trouvé en bas de l'arbre), de la pie (violeuse, peine de mort requise), du hibou (avec des chouS et des genouS ), du kiwi (en boite, je vous recomande la marque CIRAGE), du dodo (j'ai bouffé le dernier), de la mouette (qu'est-ce qu'elle a hurlé !), de l'aigle (noir), du condor (passa), du ptérodactyle (voilà pourquoi les dinosaures ont disparu, c'est très bon), mais de la cigogne que nenni, c'est bon ? Quant aux faucons, j'en mange, mais je commence toujours par le fondement et je remonte tout doucement en léchant bien tout (à cause de la sauce bien sûr..).
Le 29 mars 2004
Saurez-vous retrouver le mangeur de cigogne dans le village virtuel de NONAME ?
Le 28 Mars 2004
Une illustration de T-tine
Un montage-photo de Dr Feelgood
Le 27 mars 2004
Une trouvaille de dAn
Georges W. Bush et la cigogne : http://www.zaunkoenige.de/images/elect/stork%20gw.gif
Un clin d'oeil de iO
UN MANGEUR DE CIGOGNE ! mon nom est « FAUCON » j'ai eu chaud ! Qu'elle idée... et si un jour je croise un mangeur de cigogne ? pensez-vous qu'un jour il y aura des mangeurs de faucon ? à moins que ça n'existe déjà... en tout cas ne comptez pas sur moi pour devenir mangeur de cigogne ! j'ai une amie cigogne, si je lui disais qu'il existait des mangeurs de cigogne, alors elle préviendrait sa copine cigogne, qui le dirait à sa copine cigogne et ainsi de suite et elles partiraient loin des mangeurs de cigogne, c'est comme ca qu'on ne verrait plus une seule cigogne, est-ce que cela en vaut la peine ? alors pour que je puisse garder mon amie cigogne et ses amies cigognes, ne devenez pas mangeur de cigogne ! et ni mangeur de faucon (tant qu'a faire) ! uhm ? :)
iO / moi j'aime pas le mangeur de cigogne.
Un tableau comparatif de Francis
| mangeur de poulet | mangeur de pigeon | mangeur de cigogne | |
| Approvisionnement | supermarché | épicerie fine | braconnage |
| Prix de revient | dérisoire | onéreux | hors de prix |
| Mode de consommation | en famille | seul ou en couple | seul, le mangeur de cigogne ne partage pas |
| Accompagnement | frites | pommes boulangères | pommes sautées au Munster |
| Fréquence des repas | le dimanche | à l'occasion | à la migration |
Le 26 mars 2004
La véritable histoire du mangeur de cigogne, par un véritable alsacien
Partons d'un constat : la France est par excellence la patrie des arts de la table, celle des nourritures terrestres et des mangeurs de cigognes. D'où vient cette gourmandise et ce véritable culte du bien manger - et du bien boire - érigés en art national. Pourquoi et comment la gastronomie s'est-elle épanouie en France au point de devenir une référence universelle ? La faute en revient, notamment aux Gaulois, à l'Eglise et à Louis XIV.
Pour expliquer la place centrale que tiennent les mangeurs de cigognes en France, il ne faut pas hésiter à remonter, selon les historiens jusqu'aux ancêtres des français, les Gaulois. Propos de table ? Pas seulement, car « en Gaule, la bonne chère et l'art d'accommoder la cigogne est inséparable de la vie politique et sociale » et c'est sur cet axiome que va se bâtir la tradition gastronomique des mangeurs de cigogne en France. Dès les débuts de l'ère chrétienne, le Grec Strabon et le Latin Varron confirment « l'excellence de la nourriture gauloise », notamment sa fameuse charcuterie à base de viande de cigogne. Après la conquête romaine, les oies du Nord de la France et les cigognes de l'Est jouissent d'une telle réputation que des serviteurs les acheminent à pied et par troupeaux entiers jusqu'à Rome. Dès lors, l'hypothèse d'une filiation entre l'intérêt marqué des Gaulois pour la viande de cigogne, et les gourmands mangeurs de cigognes français est toute formulée. Amateurs de joyeuses libations, mangeurs de cigognes, ils ont développé un formidable appétit et légué aux français cette tradition de convivialité à table, où la cigogne passe de main en main et de bouche à bouche, qui a traversé les siècles jusqu'à nous.
Une tradition entre convivialité et prestige
Sur le plan du goût, la consommation fort ancienne de vins, en accompagnement de la cigogne, ou dans les sauces - un sauté de cigogne au Pinot Noir -, si elle n'est pas propre à la France, représente tout de même un atout important dans l'éducation du palais. « Le vin développe l'appétit et rend les mets, surtout la viande de cigogne, encore plus séduisants » dixit un grand chef alsacien et grand mangeur de cigogne. La France s'est hissée à l'une des premières places pour la qualité de ses vins, mais aussi celle de l'élevage des cigognes, dont le développement est allé de pair avec des progrès techniques constants à partir du XVII e siècle, sous l'influence notamment …des hommes d'Eglise et des ordres monastiques . C'est d'ailleurs grâce à eux que la viticulture et l'élevage des cigognes ont pu perdurer pendant les périodes d'invasion du Haut Moyen Age. A cette époque, la cuisine française ne se distingue pas encore de celle des autres pays d'Europe. Il est vrai que les clivages sont autant d'ordre social que géographiques, pour les mangeurs de cigogne. On consomme essentiellement, dans se qui est alors la France, des aliments d'origine végétale ; le pain se mange rassis, et constitue la base d'une sorte de soupe (le brouet) enrichie à l'occasion de lard ou de morceaux de cigogne. Les mets de choix des festins sont le paon, le cygne, et surtout la cigogne.
Après la découverte de nouveaux continents, les légumes en provenance des Amériques font leur apparition en France. Les féculents tels les haricots, la pomme de terre et le mais vont supplanter les fèves en France. Les mangeurs de cigogne vont alors découvrir les joies du Haricot de cigogne, le gratin de pommes de terre aux œufs de cigogne, les tortillas de mais farcis de blanc de cigogne. Le génie créatif de nos ancêtres ira de pair avec ces grandes découvertes. Seul bémol, l'invasion « du coq d'inde », la dinde, va détrôner le paon dès la fin du XVIe siècle, menace la consommation de viande de cigogne, mais va aussi révolutionner les manières d'usage à table : introduction de l'usage de la fourchette, etc.
Si la « gastrolastrie », synonyme de goinfrerie s'atténue, en dépit du grand nombre de fêtes agraire ou liturgiques, les notions de gourmandise, puis de gastronomie se forgent autour de l'idée maîtresse d'un plaisir lié à une table conviviale, ou la cigogne occupe toujours le premier rang. L'Eglise catholique se montre étonnamment tolérante avec les excès de bonne chère –de cigogne- par rapport à d'autre vices, jugés plus graves, que ce « péché ». Il est vrai que la gourmandise, bien connu des mangeurs de cigogne, joue un rôle de soupape par rapport au reste.
Mais l'apogée pour les mangeurs de cigogne, ainsi que l'essor de la cuisine française s'opérera dans un cadre politique : celui de la monarchie absolue et centralisatrice, avec le roi Louis XIV. La surenchère des plats, les repas somptueux, mis en scène de façon théâtrale devient un élément de glorification du souverain.
On insistera sur l'importance de l'étiquette, du bien-manger, du service à la française (tous les plats, dont ceux de cigogne, sont servis en même temps dans un décorum inouï, tel cette cigogne en habit de fête, servie rôtie avec son fier plumage reconstitué, etc.)
C'est aussi l'époque ou l'on publiera des nouveaux livres de recettes, certains comme « le cuisinier français ou l'art d'accommoder la cigogne » seront tirés à cent mille exemplaires.
Les mangeurs de cigogne sont un modèle français exportable auprès des milieux bourgeois et des cours étrangères.
Jusqu'à la révolution de 1789, la cour de France est donc le creuset de la grande cuisine et des mangeurs de cigogne, la table devient un moyen de gouvernement et d'influence politique (nombre de mangeurs de cigognes ont comptés parmi les grands de ce monde). Quint aux Fêtes napoléoniennes des mangeurs de cigogne déléguées aux hommes politiques Cambacérès et Talleyrand qui n'hésitera pas à déclarer aux chefs « Messieurs, avec l'art d'accommoder la cigogne, vous avez sauvé la France ! ». L'art de la table contribue encore, à travers les réceptions diplomatiques aux affaires politiques.
La cigogne, à dévorer sans modération.
NB. La cigogne est aujourd'hui un oiseau protégé !
JE/MARS 2004
le 25 mars 2004
Une hypothèse de l'Ours
Si le mangeur de cigogne devait posséder un ordinateur, il s'agirait sûrement d'un portable car le mangeur de cigogne est voyageur, il ne résisterait pas à la possibilité de rester connecter depuis sa cigognière des Pyrénées (à ne pas confondre avec une palombière). Ensuite, on peut facilement imaginer qu'il ne s'agirait pas d'un vulgaire PC sous ouindoze, car le mangeur de cigogne est un rebelle, mais plutôt d'une plate-forme alternative comme l'Amiga ou l'Acorn. Je vois que le boutonneux à lunettes du fond de la classe ne s'y est pas laissé prendre, il n'existe pas d'Amiga portable officiel.
Donc..
Mais oui, bien sûr, si le mangeur de cigogne avait un ordinateur, ce serait un Stork (cigogne, en anglais) de chez Acorn !
Le 24 mars 2004
Un peu de culture...
En alsacien, mangeur de cigogne se dit STERICHEFRESSER.
Le mangeur de cigogne sur Aminet !
Le dessin de Ka : ftp://de.aminet.net/pub/aminet/pix/illu/mangeur-de-cig.jpg
Le readme ftp://de.aminet.net/pub/aminet/pix/illu/mangeur-de-cig.readme
Le 23 mars 2004
Une page web de Leeland
http://lylandra.free.fr/Animations/Gaia/MangeuseHommes.html
Le 22 mars 2004
Une recette de Annie Riva
Recette de cigogne farcie
Pour six personnes, un cigogne de 2 Kg,
150 gr de mie de pain rassis,
200 gr de chair à saucisse ou 100 gr de viande de porc + 100 gr de lard (hachés ensemble),
2 oeufs entiers,
Sel et poivre,
Persil,
2 gousses d'ail.
Hacher le foie de la cigogne et le mélanger avec la mie de pain, la chair à saucisse, les oeufs, sel, poivre, persil coupé finement, et l'ail. Ajouter éventuellement un peu de lait pour éviter que la farce soit trop sèche.
Farcir la cigogne avec ce mélange et coudre soigneusement. Huiler légèrement la cigogne, saler et poivrer.
Mettre la cigogne à cuire dans une cocotte en fonte de préférence et compter 2 heures de cuisson. Pour une cuisson au four (thermostat 7) compter une heure et demi.
Pour une cigogne de 4 Kg il faudra compter tout en double bien sûr : les personnes, les ingrédients, la cocotte et les heures de cuisson !! La meilleure période pour la consommation de cigogne est environ un mois après son arrivée au printemps, le voyage l'ayant un peu fatiguée.
Servir avec des petits pois nouveaux cuits doucement dans une cocotte avec des feuilles de laitues, des lardons et des petites carottes.
Un dessin puissant de Ka
Le 19 mars 2004
Parmi les participants au concours de mangeur de cigogne, il y a quelques perles à visiter comme le site de Denis Rionnet.
Le 18 mars 2004
Un peu d'Origami
Une cigogne en pliage de papier : http://marseille.jclaude.free.fr/cigogne/
Le 17 mars 2004
Le mangeur de cigogne de NONAME en septième position sur Google !
Le 16 mars 2004
Un dessin de l'Ours
Une poésie de Anne-So
Le mangeur de cigogne
L'histoire se déroule où vous le souhaitez, le lieu de vos rêves.
« - Rosie, pourquoi dors-tu si profondément ?
- L'ogre rode, il s'est avalé une cigogne ce soir. »
Au dehors les fleurs jaillissent, émeuvent, l’herbe se sent intensément, mais cette voix, dans la cascade, cette voix…tout de ce mangeur vient à nous.
Silence
« - Le soir est là,…enfin.
- Oui, enfin,…tu le vois aussi ! »
Frayeur
« - Pas si prête la faim, pour sacrifier une cigogne, cette reine du voyage. Le soleil reviendra et piquera ce mangeur lâche, au plus profond de sa chair, au plus profond du coeur.
- Justice se fera, d'un coup de bec d'un emplumé rebelle. »
Publication pour la Défense des Cigognes,
extrait d'une nouvelle « Camus et le soleil ».
PAIX.
Le 15 mars 2004
Une citation de Henri IV
Les grands mangeurs de cigogne et les grands dormeurs sont incapables de quelque chose de grand.
On en avait oublié la définition...
MANGEUR, MANGEUSE DE CIGOGNE : celui, celle qui mange des cigognes. Il s'emploie de coutume avec une épithète : un gros mangeur de cigogne, celui qui mange beaucoup de cigogne. Un petit mangeur de cigogne, celui qui mange peu de cigogne.
Le 14 mars 2004
Une précision de l'Ours
Synonymes de mangeur (français et argot) : aloubit' ou allencanit' ou alouffe (breton), avale-tout, bâfreur, bouffeur, bouffe-tout, boustifailleur, boyau droit (suisse), briffaud, croqueur, glouton, goinfre, gouillafre, grand gosier, grailleur, mange-tout, mangeur de galette, trou, va de la gueule, ventre à tous grains.
Le 13 mars 2004
Une bonne idée de dAn
De vrais sites sur la cigogne (il y a pas que le référencement dans la vie ;-)
liste de discussion « Ornithologie » : ornithologie.free.fr
L'ONF et les Cigognes noires : http://www.onf.fr/foret/faune/cigognes/index.htm
S.O.S. Cigogne : www.fr.ch/mhn/cigognes/soscigogne.htm
Le site officiel de la Cigogne Blanche : www.cigognes.org
La cigogne noire (Ciconia nigra nigra) : mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/oiseaux/ciconia.nigra.html
Parc des Cigognes et Loutres de Hunawihr : www.cigogne-loutre.com
Le renard et la cigogne : www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=18 et
Le loup et la cigogne : www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=52
...en attendant "l'Ours et la cigogne" ou "Le plantigrade mangeur de cigogne" ?
Une réflexion de Rosy
Dans des temps anciens, un pays mangeur de cigogne a-t-il existé ? Je ne crois pas et je vais vous expliquer pourquoi.
C'est vrai, la cigogne est un oiseau, la cigogne blanche, la cigogne noire et la cigogne d'Amérique. Des mangeurs d'oiseaux existent mais la chair de la cigogne est peu agréable et de digestion difficile. Jean de la Fontaine dans sa fable « le Renard et la Cigogne » n'a pas fait du renard un mangeur de cignogne (puisqu'il fallût à jeun retourner au logis). Dans la fable « le Loup et la Cigogne », le loup dit à la cigogne ne tombez jamais sous ma patte. Le loup non plus n'est pas un mangeur de cignogne. Relison Alice au Pays des Merveilles, pas de cigogne, donc pas de mangeur de cigogne.
Il était anciennnement défendu en Thessalie de tuer des cigognes parce qu'elles délivraient des serpents, des grenouilles et crapaux et des limaçons. En Hollande, on a vanté dans la cignogne, la chasteté et la fidélité conjugale.
Maintenant, observons une cigogne.
Grande voyageuse, on peut l'observer jusqu'en Egypte et l'Afrique, la cigogne construit son nid en haut des cheminées. On peut observer la cigogne, portée sur un pied, la tête entre les épaules.
Et c'est là, la preuve qu'il n'existe pas de mangeur de cignogne. Le Père Noël passe par la cheminée pour porter les cadeaux aux enfants. La cigogne, qui comme on le sait, amène les bébés, procède de la même manière. Un pays sans cigogne serait un pays perdu, pas de bébé, pas de vie. Les mangeurs de cignogne, s'ils avaient existé, auraient disparu.
Nous n'aurions pas le plaisir d'admirer ce bel oiseau qu'est la cigogne ciconia au beau plumage et au vol majestueux.
Le 11 mars 2004
Un texte de Valérie Dessaint
Le mangeur de cigogne
Ce qu'elles pouvaient m'agacer ces bestioles. Blanches et noires, au long bec rouge, emblème de la fertilité et totem sacré de l'Alsace bien au devant du Riesling, un sacrilège évidemment.
Encore un petit peu d'emphase à la cigogne, pourtant représentation parfaite de la bêtasse. On y va : gracieuses, porteuses d'espoir, annonciatrices des beaux jours.
Mais qui donc serait assez brave pour aborder le vrai problème des nuisances de la cigogne ?
Moi, la cigogne m'évoque avant tout, ce cri rauque qui fait penser que le mangeur d'à côté s'étouffe avec son lapereau au poivre vert.
Ce tapage planant, comme une menace au-dessus de nos têtes, pflouoom, pflouoom, pflouoom, pflouoom. Gracieux le vol de la cigogne ? Cela ressemblerait plutôt à la symphonie du mangeur de palourdes avariées suppliant la cigogne de cesser son vacarme, non mais si on peut plus être malade en paix de clamer le mangeur terrassé !
A bien y regarder, mon mangeur d'à côté commence à virer écarlate. Le lapereau qui ne passe plus ? L'avait peut-être pris des palourdes en entrée le bougre.
L'oeil qui commence à mouiller, et ce regard fixe qui ne présage rien de bon. Je ne devrais pas, mais je me décide à aller le secourir. Je n'aime pas les mangeurs d'animaux, mais on ne peut tout de même pas le laisser dans cet état. Une bonne claque dans le dos, de toutes mes forces, c'est ce que devrait recevoir tout mangeur compulsif, pour faire passer la palourde et continuer à mater la cigogne en toute sécurité.
Et même si il vient de recevoir une tape à décoincer les cervicales, mon mangeur intrépide ne décroche pas son regard du couple de cigognes qui vient de se poser sur le lampadaire tout neuf de la place du village.
Les yeux qui s'embuent davantage encore, l'os du lapereau et même la palourde récalcitrante n'y sont donc pour rien, c'est encore un coup de la cigogne.
Fallait s'en douter, toujours dans les coups les plus sournois la cigogne.
Symbole de fertilité hein ? Féconde en dysfonctionnements, troubles sur la voie publique et autre vandalisme urbain.
On ne pouvait plus faire le compte des déboires du village à cause de ce couple de cigognes infernales. Le mangeur de palourde n'est qu'un épisode supplémentaire des méfaits éhontés de la cigogne.
Depuis qu'elles sont arrivées tout droit du Maroc et se sont nichées en haut du beffroi, une faune toute spéciale à commencé à envahir nos rues, accaparant les réverbères et tous les points culminants : observations des cigognes, photographions les cigognes,…un envahissement. Nous étions pourtant si tranquilles entre deux apéros au Riesling, rien d'extravagant jamais, à part la postière et ses blouses transparentes. Tout a basculé, à l'arrivée des cigognes. D'abord nos installations toutes neuves et si propres que se sont appropriées les mateurs des cigognes, puis les menaces qui ont suivis.
Une annonce dans le journal du club des joyeux mangeurs de choucroute aurait du m'intriguer :
« Gastronome cherche recettes pour accompagner la cigogne. répondre au mangeur de cigogne
BP 159 - Colmar »
J'ai trouvé cela étrange que ça puisse se manger ce bestiau là. Elles m'agacent les cigognes, je n'apprécie guère tous ces mangeurs de chairs animales mais je ne me suis pas attardé sur la chose. J'avais tous mes réverbères à nettoyer, pouvais pas me permettre de méditer sur les nouvelles tendances culinaires du village.
Il pouvait peut être servir ma cause, ce mangeur de cigogne, me débarrasser de ces oiseaux symboles de l'apéro foutu.
Et vive le mangeur de cigogne,
Longue vie au mangeur de cigogne,
J'aime le mangeur de cigogne,
Hips, l'est pas mauvais le Riesling cette année...
... mangeur de cigogne, c'est mon poto !
Hiips, rudement bon même.
Le 10 mars 2004
Une histoire de FLY
Une cigogne maman arrive près de son nid-cheminée, avec un vers pour sont petio cigogne :
"- Tiens mon petio cigogne, un vers !
- beurk, dit le petio cigogne, maman cigogne tu sais bien que je n'aime pas les vers !?
- Mais, petio cigogne, c'est pourtant des vers que mange les cigognes ? Pourquoi n'en ferais-tu pas autant ?
- Parce que, maman cigogne, je suis un petio cigogne, pas une cigogne !
- Raaaah, tu va le manger ce vers sinon j'appelle le mangeur de cigogne !
- Le mangeur de cigogne ?
- Le mangeur de cigogne !
- Ha ? Le mangeur de cigogne ?
- Oui le mangeur de cigogne !
- Mais, maman cigogne, le mangeur de cigogne, ça n'existe pas !
- Bien sûr que si, le mangeur de cigogne, ça existe !
- Mais non maman cigogne, le mangeur de cigogne n'existe pas ! On est une espèce protégée, je te le rappelle !
- Bien sûr que si, il existe, petio cigogne, tante Olga l'a vu le mangeur de cigogne, elle a meme eu très peur !
- C'etait le Père Noël, pas le mangeur de cigogne !
- Ha et comment sais-tu que c'etait pas le mangeur de cigogne ?
- Ben j'l'sais, c'est tout, c'etait pas le mangeur de cigogne ! C'que tu peux etre naïve maman cigogne !
- Je vais le dire à ton papa cigogne que tu crois pas au mangeur de cigogne ! Mange ton vers à cigogne, petio cigogne ingrat.
- Vi m'man, ton histoire de mangeur de cigogne a fini par me donner faim !
- Pfuuu, il n'existe pas le mangeur de cigogne, qu'est ce qu'il faut pas entendre pour pas être sourd, des fois j'vous jure..."
Un courrier de Janus Baudile
Mon cigogneau,
Vois dans cette appellation l'affection que je te porte ! Bien sûr tu n'es pas sorti d'un oeuf de cigogne et encore moins d'une grue.
Figure-toi que j'ai été sollicité par un nommé Ertlen, natif du pays des cigognes - l'Alsace. Il sollicite mon robuste appétit pour appartenir au club des "mangeurs de cigogne". Quelle idée que de se mettre à table pour manger de cet échassier protégé de surcroît. En plus, comment déguster la cigogne ou le cigogneau (qui est sans doute plus tendre pour un mangeur édenté, comme moi), sous quelle préparation les avaler ? Salamis de cigogne, cigogne en cocotte, cigogne rôtie, daube de cigogne, cigogne à la provençale (en provençal cigogne se dit cegonha), cigogne à la basquaise (je ne sais pas comment se dit cigogne en basque, d'ailleurs je n'en ai jamais vu en ce pays), cigogne à la royale (comme un lièvre qui n'a rien d'une cigogne bien sûr !), les mangeurs de cigogne ont sans doute de bonnes préparations, quant à moi je les ignore.
Je ne peux imaginer de cigogne qui craquette - c'est son cri et non pas le nom argotique d'un organe que nous affectionnons - à la veille de passer de vie à trépas pour s'abîmer dans l'estomac d'un gros mangeur de cigogne.
Donc je n'envisage pas de répondre favorablement au Président de l'Association des Mangeurs de Cigogne et d'adhérer à son club,
Janus Baudile
Le 9 mars 2004
Appel aux contributions à notre mangeur de cigogne.
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