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Glossaire des termes techniques et ornementaux employés à propos des tapisseries de décoration
D'après les dictionnaires Petit Larousse et Larousse Universel
ALENTOUR : particularité de la tapisserie française du XVIIIe siècle où le sujet principal est entouré par une large bande richement ornée.
AUBUSSON : le nom d'Aubusson est souvent utilisé pour parler d'une tapisserie exécutée dans cette ville.
BATON : ancienne unité de surface encore utilisée et correspondant à 1/10e de mètre carré.
BOLDUC : morceau de tissu cousu à l'envers de la tenture, en tapisserie contemporaine et qui porte le nom de l'auteur du carton, celui du lissier, du lieu de fabrication, le numéro de l'oeuvre, et son nombre de répliques.
CARTON : modèle à grandeur d'exécution de la tapisserie, exécuté sur papier, carton ou toile par le cartonnier, sur lequel sont indiqués les coloris, le motif.
CARTONNIER : créateur du motif de la tapisserie, le plus souvent un peintre, peintre-cartonnier. Des artistes peintres célèbres ont influencé tout au long de son histoire l'art de la tapisserie.
CHAINE : ensemble des fils tendus parallèlement sur le métier à tisser. Horizontale en basse lisse, verticale en haute lisse, la chaîne n'est pas visible sur une tapisserie terminée.
CHANCELLERIE : tapisserie armoriée aux armes de France sur un fond fleurdelisé, que le Roi offrait au chancelier à son entrée en charge.
DUITE : résultat d'un aller-retour du fil de trame à travers la nappe de chaîne. Superposées et serrées à l'aide d'un peigne, les duites forment la texture même de la tapisserie.
ENSOUPLE : cylindre du métier à tisser sur lequel on monte la chaîne.
FAUSSE CHAMBRE : en terme de tapisserie, ensemble de tentures diverses réunies par des remaniements à une composition architecturale et fixées à demeure.
GOBELIN : tapisserie sortie des ateliers de la manufacture des Gobelins.
LISSE ou LICE : pièces du métier que l'on manoeuvre avec des pédales et qui font ouvrir la chaîne pour qu'on puisse y introduire la trame.
LISSIER ou LICIER : praticien qui exécute des tapisseries sur métier. Haute-lissier, qui travaille aux métiers de haute lisse, basse-lissier qui travaille aux métiers de basse-lisse.
MILLEFLEURS : tapisserie de l'époque gothique, dont le fond est parsemé de plantes, fleurs. Personnages, animaux, écussons peuvent se détacher sur ce fond. La plus connue est la Dame à la licorne.
PERFILAGE : procédé qui consiste à faire empiéter les tissages voisins l'un sur l'autre afin d'éviter un relais.
PORTIÈRE : tapisserie conçue pour masquer une porte ou une ouverture.
RELAIS : interruption de la trame entre deux fils de chaîne. Les relais servent de raccords aux couleurs et sont ensuite cousus ou bien conservés dans un but décoratif.
TENTURE : groupe de tapisseries traitant du même thème ou constituant un ensemble. Une tenture est dite unique lorsqu'elle n'a jamais été reproduite. La suite est une tenture reproduite à plusieurs exemplaires. Une tenture originale correspond au premier tissage d'une suite. Une tenture composite est un regroupement volontaire de tapisseries de différentes suites.
TITRAGE : le titrage indique avec précision l'épaisseur d'un fil, exprimée par le nombre de milliers de mètres filés avec un kg de coton, de laine, de lin. Un fil de coton numéroté 16 signifie que 16 000 mètres de fil ont été filés avec 1 kg de coton. Plus le nombre est grand, plus le fil est fin.
TRAME : ensemble des fils tendus entre les fils de chaîne et recouvrant totalement la chaîne quand la tapisserie est terminée. Elle seule reste visible.
VAUTOIR : en haute et basse lisses, large règle de bois plantée de clous, utilisée pour maintenir la chaîne sur le métier.
VERDILLON : petite tringle servant à fixer le commencement de la chaîne d'un métier de haute lisse dans le rouleau.
VERDURE : pièce où prédominent les végétaux, arbres, feuilles, parmi lesquels peuvent se mêler des oiseaux, des paysages, lacs, parcs, plus rarement des figures.